ID Business : Transformation des matières premières
- Daiana TABORDA GOMES
- 28 mars 2021
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 sept. 2023
J'avais dit que je n'en parlerais pas maiiiiis il y a des choses qui ne sont pas aussi évidentes que le pétrole, le cajou ou l'arachide pour des repat comme nous mais qui pourtant valent le coup de se lancer.

Si vous avez lu la page "A propos" je vous disait que la noix de coco était très produite en GB et que l'île de Bolama par exemple, était connue à l'époque pour ses noix de coco. Pourquoi ne pas aller visiter les lieux et créer un partenariat avec la population pour reprendre une petite fabrique des sous produits de la noix de coco?
J'ai découvert il y a quelques années l'aventure de Guillaume Taufflieb, un français parti à São Tomé et qui y a investi dans la noix de coco et le business qui en découle. Je n'ai pas retrouvés les vidéos en replay mais son parcours avait été filmé par zone interdite en 2 épisodes. Comme dans tout autre matière, le secret réside dans la multitude de sous-produit à en tirer. Selon les dires de Gunter Pauli, qui a conceptualisé la notion d'économie bleue, il est très facile de tomber dans le piège de la spécialisation (cela demande moins de capital au départ) mais les déchets de la spécialisation sont d'autant de sources de revenus inexploités.
Cela parait évident pour la noix de coco, mais il serait dommage de se contenter du lait ou de l'huile quand la fibre brune de noix de coco peut être utilisé comme isolant, dans des tapis, des brosses ou balais, la coque transformée en bol et en charbon... Bref tout est bon dans la coco! Et pensez à faire adopter des cocotiers pour fédérer autour de votre projet de replantation!
Pour continuer dans le même secteur, il y avait sur les îles Manjack Jeta et Pecixe une grande production d'ananas. tellement d'ananas qu'ils pourrissaient sur pied...
Mon père me parle souvent des petits fruits ou noix dont le nom scientifique n'est pas connus par la population. Il serait intéressant de contacter des chercheurs agronomes pour leur proposer un sujet d'étude. Qui sait si nous avons sur notre sol le nouvel argan? Je me souviens d'une noix qui avait le goût de la noisette mais la structure était feuilletée. Surprenant et délicieux.
Parlons (quand-même) un peu de la noix de cajou
En préparant la publication Instragram de cet article, je suis tombée sur une info très importante concernant la cajou : L'huile de noix de cajou aurait des propriétés nutritives similaires à l'huile d'olive... EUREKA!
Quand je pense à la population qui assaisonne sa salade verte avec de l'huile de grignon d'olive (raffinée - inodore - incolore - Zéro bénéfice nutritionnel; mélangée à 10 ou 15% d'huile vierge pour donner un semblant d'odeur et de couleur - toxique si pas produite de manière réglementée) et qui cuisine avec l'huile de soja du Brésil OGM, je me dis MERRRRcredi! Avec l'huile de cajou et l'huile d'arachide locale, on a de quoi nourrir CORRECTEMENT notre population sans les intoxiquer.
Aujourd'hui, la mode végane incite les gens à se tourner vers des sources de protéines végétales. Les Brésiliens sont en avance avec des steaks de cajou!
What else?
En vrac, vous avez le choix parmi toutes les choses qui poussent dans ce pays:
Canne à sucre et dérivés: Du coté de Bambadinca, pendant toute la saison sèche, il est possible d'avoir des cannes. Je me lance moi-même dans le jus de canne à sucre bientôt, mais il serait souhaitable de boycotter le sucre blanc vide de tout élément nutritif hormis les calories.
Le marché des eaux-de-vie est déjà bien représenté en GB il serait dommage de créer une conccurence supplémentaire.
Les fruiiiiiiiits! Mangues, corossol, carambole, foli pour les plus exotique... Sans pesticides, sans OGM, pleins de vitamines... Je rêve qu'un jour mon fils puisse manger à la cantine une salade de fruit/compote/pate de fruit et boire des jus 100% Made in Guinée-Bissau (et 100% fruits pressés aussi mais c'est un autre combat). Plus classiquement, le business des conserves n'est pas à négliger. pour prolonger les plaisirs et surtout ne pas voir pourrir plusieurs centaines de tonnes de fruits par an dans le pays. Lorsque l'on connait les conditions de fabrication du concentré de tomates que l'on utilise tous les jours, il y a de quoi s'en occuper nous-même!
For the bold: Pour les plus audacieux, implanter d'autres espèces (comme la vanille ou d'autre épices - Cannelle, cardamome,...)
Je n'ai parlé que de l'alimentaire mais évidement, la transformation des éléments du sous-sol est nécessaire comme source de revenus importante.
Arrêtons l'hypocrisie sur le pétrole, les pays industrialisés ont fait la fête avec pendant 150 ans dans l'abus, si nous pouvons exploiter nos ressources pendant 15 ou 20 ans et de la manière la plus propre possible histoire de renflouer nos caisses et investir dans ce qui est vraiment important (éducation, santé, innovation...) comme l'a fait le Botswana avec les diamants, je le ferait sans hésiter #DaianaPresidente. A nous de rediriger les fonds vers des énergies (vraiment?) renouvelables ensuite.
Quelque chose de plus "atteignable" par n'importe qui, le bambou! C'est un excellent matériau de construction. Il ne faudra pas l'oublier lorsqu'il s'agira de réellement interdire les couverts en plastiques ou (re)construire des milliers d'habitations dans le pays pour une population qui ne peut pas se permettre des loyers au dessus de 65.000 XOF. Tout est une question de vision politique.
Vous avez l'embarras du choix! Associez-vous à plusieurs, achetez des machines et que chacun s'occupe d'un sous-produit!
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