6 mois en Guinée-Bissau: 1er bilan

13 aout 2021: Voilà 6 mois que je suis revenue en Guinée-Bissau. Entre perspectives d'avenir et désillusions, voici mon témoignage sans concession. Lisez jusqu'au bout pour avoir le positif, sinon vous allez déprimer et ce n'est pas le but!

• Le parc immobilier n'est pas fait pour les célibataires (pauvres)

Je suis mère célibataire et notre "Casa garandi" est déjà pleine de gens. Apprenant à devenir mère, n'ayant ni la même façon de vivre, ni de manger (ni même de profiter de mon temps libre) je me voyait mal vivre dans la maison familiale. Il me fallait ma maison à part. Depuis la France, nous (ma mère et moi) avons activé notre réseau en GB pour nous trouver une location. Mon fils et moi resterions définitivement, Maman ferait 6 mois ici, 6 mois en France.

Il était donc absurde de payer 2 loyers séparés, elle aurait sa chambre chez moi.

Nous trouvons donc une maison avec grande terrasse arrière, 3 chambres, cuisine, salle de bain à 2 pas de l'aéroport (où maman a sa boutique PRETINHA SANTY) pour 85.000xof (130€). Bingo!

En arrivant sur place, je me rend compte qu'il n'y à pas de canalisation! Il y a un puit mais le premier point d'eau potable est à 500m...

L'idée était de vite trouver un plan B. mais à 100.000XOF (150€) il n'y a... RIEN!

Le mot rien est bien sûr exagéré, il y a bien des garçonnières sans confort au fin fond d'un quartier excentré près des marais et très mal desservi en transport!

En plus de cela, il existe très peu de biens à moins de 3 chambres (famille africaine oblige). C'est un point qu'en temps qu'Occidentaux, on a du mal à imaginer, habitués aux studios Parisiens de 9m² un peu partout. Je voulais donc trouver une maisonnette de 2 chambres ou carrément une seule lorsque ma mère serait retournée en France. Sauf que, pour avoir le minimum syndical (c'est-à-dire une maison avec eau, électricité, plafond (!!), et carrelage au sol, il faut compter entre 175.000 (270€) et 250.000xof (380€).

Pour information, le SMIC local est de 60.000xof (90€). Voilà pourquoi tout le monde s'entasse dans les maisons de famille! Les seules personnes capables de payer de tels loyers sont les cadres des grandes entreprises et des institutions internationales ou les expatriés.

Donc, si comme moi vous venez au pays la fleur au fusil sans l'intention (ni les diplômes adéquats) d'entrer à l'UNICEF, le PNUD ou Orange, ayez un minimum d'économie pour "survivre" et faites construire votre chez vous rapidement!

Le temps de trouver un endroit correct (5 mois), mon fils s'était évidemment habitué au quartier, aux voisins, nous même adultes avions trouvés un semblant de rythme et de surcroit, nous ne voulions pas encore dépenser 2 ou 3 mois de caution (qui sont ici des avances de loyer). Alors aujourd'hui, nous sommes toujours au même endroit mais avec l'objectif de construire d'ici à la fin de l'année une petite maison sur le terrain que ma maman a acheté il y a de cela plus de 20 ans. à l'époque ce n'était que des rizières, aujourd'hui, c'est un quartier habité et urbanisé! Donc un conseil, achetez un terrain dès que vous le pouvez et où vous voulez, cela profitera à vos enfants d'une manière ou d'une autre!

• Faire ses courses: Prenez un jour de congé et réapprenez à cuisiner!

Je commence par dire que je ne mange ni gombo, ni piment, ni fruits de mer hors crevettes. J'ai banni les cubes "Maggi", les jus en poudre Foster's et autres cochonneries industrielles. Premier handicap.

Habituée des barquettes en polystyrène de viande ou de poisson avec nom du morceau et conseils de cuisson sur l'étiquette, j'assume mon côté Bounty de la génération "Nuggets et cordon bleu". Impossible pour moi de manger du riz plus de 2 jours d'affilés, idem pour le poisson. Or, ici c'est la base de l'alimentation. Mes parents ne m'ont jamais forcés à savoir cuisiner les plats du pays. Ce que je croyais être une liberté étant plus jeune se trouve être mon 2e handicap aujourd'hui.

De plus, la gastronomie Guinéenne (Africaine!) est faite de bouillons savoureux pour de grandes familles et des cuisinières qui ont plusieurs heures pour les faire. Tout ce que je n'ai pas! Alors cuisiner local pour 2 1/4 est un véritable challenge que je n'ai pas relevé pour l'instant.

3e difficulté, les courses en elle-même!

La présence de marchés secondaires et épiceries dans les quartiers (pas dans le mien évidemment) dépanne beaucoup mais ces revendeurs se fournissent tous au grand marché central de Bamdim et revendent donc plus cher. Le mieux est donc d'aller soi-même à Bandim. A l'autre bout de la ville!

Là-bas, sur plus de 2 km, le marché s'étale de part et d'autre de l'avenue principale et dans certaines rues adjacentes. Bien évidement, Les fruits se trouvent à un endroit A, les légumes en P, la viande en Y et les poissons en F. La viande est choisie soit à même la carcasse soit parmi une pièce de plus de 20kg. Adieux les notions de "A griller", "en bouillon" ou "en Bifteck". De la viande de bœuf et pis c'est tout, posée à même une table en bois protégée par un parasol. Vous voulez du bœuf haché ? Un autre intermédiaire à visiter !

Pour les poissons, c'est pareil, soit il faut aller très tôt le matin au port pour la "criée" locale (et donc avant d'aller déposer les enfants à l'école), pour espérer acheter du poisson frais, soit on se retrouve avec du poisson congelé (depuis quand?) qui à eu toute la journée pour décongeler sous le parasol. Pour un pays qui fourni en poisson les pays voisins, c'est triste de ne pas pouvoir conserver du frais plus longtemps.

Je ne parle pas de la viande de porc qui est carrément dans un autre quartier. Et si vous voulez varier les envies (chèvre, mouton) il vous faut connaitre les spots des revendeurs car il existe bien un abattoir mais il est adressé aux grossistes.

Côté fruits et légumes, l'avantage est que l'on ne mange QUE de saison, alors bon courage si vous avez envie d'une simple salade verte en AOÛT ou de pomme de terre en janvier. J'espère pouvoir fournir en 2022 un calendrier des fruits et légumes locaux. Les légumes de base que l'on peut voir quasiment toute l'année sont ceux pour faire une soupe classique de légumes (tomate, carotte, oignons, chou et bonus aubergine violette…). Mais voir les mêmes légumes chaque semaines, de surcroit brut, me déprime et me rendre fainéante! Oubliez les brocolis ou les haricots verts, vous aurez de la chance si vous tombez sur un chou-fleur, les courgettes sont hyper chères... Les sachets surgelés Eco+ me manquent à un point infini !!

En ce qui concerne la diversité en légumes "Européens" le marché de Praça est mieux loti mais aux tarifs que seuls les expatriés peuvent se permettre à long terme.

L'on rajoute à cela le fait que les transports en communs ne prennent pas de caddie à roulettes et vous vous retrouvez à porter plusieurs kilos dans de simple sacs dans un marché bondé de monde et l'envie de faire "de grosses courses" pour plus d'une semaine s'envole très vite. Les légumes étant bio ils ne se conservent pas aussi longtemps qu'en Europe. J'en suis à combien de handicap là?!

• De l'utilité d'avoir une "bonne"

En lisant cela, j'espère que vous comprendrez mieux pourquoi les familles ont TOUTES ce que l'on appelle "Mininus di kriaçon", des enfants de proches que l'on élève "comme" les siens en contrepartie de cette aide ménagère et logistique. J'étais farouchement outrée par cette manière de faire, surtout que se sont des jeunes filles dans 80% des cas et elles doivent s'occuper de toutes les corvées de la maison, tôt le matin avant d'aller à l'école et dès leur retour de celle-ci.

Problèmes de dos ou de mains, fatigue, manque de concentration qui mène à l'abandon scolaire, sans parler de certains abus physiques ou moraux (dont mon propre père à été victime à son époque).

Bref, chez moi je m'en sortirai toute seule!

LA BONNE BLAGUE!

Ma mère est encore avec nous pour quelques jours, mais elle est elle-même très active avec ses propres projets.

Nous sommes comme colocataires. Alors gérer seule un enfant en bas âge très actif jusque tard le soir, l'envie d'avancer sur plusieurs projets à la fois qui me demandent plusieurs heures sur l'ordinateur par jour et un "stage" au Ministère du Tourisme où il faut tout de même donner le change pendant la journée, mon manque d'organisation légendaire et le bousculement de mes habitudes font que je suis encore aujourd'hui un peu atterrée dans le domaine domestique. J'ai perdu plus de 15kg à cause (grâce) à tout cela.

Une jeune femme m'aide déjà pour le ménage et le stock d'eau sanitaire. Si elle ou quelqu'un d'autre pouvait m'éviter la corvée des courses çà serait parfait. Car je mange très peu et "mal" et même si j'ai perdu beaucoup de poids, mon alimentation trop basique risque de me jouer des tours niveau carences et système immunitaire. Ce serait dommage d'être en manque dans un pays où toutes les vitamines se trouvent dans les aliments naturels de base.

Mais je ne suis pas encore sortie de ma torpeur. Alors l'idée d'avoir quelqu'un pour m'aider pour les courses et le ménage a fait son bout de chemin et la rentrée va être le moment décisif puisque la gestion des horaires de la crèche va être une difficulté supplémentaire. Evidemment je ne dérogerai pas à mes principes de travail des enfants, je prendrai un(e) adulte ayant fini si possible ses études et rémunéré(e).

• Travailler dans la fonction publique (ou comment être stagiaire à vie)

J'ai été nommée "Chef de répartition du Registre des entreprises touristiques, hôtelières et similaires" dans le tout neuf Service des Statistiques Touristiques. début mars 2021. en date du 20 août 2021, je n'ai ni contrat, ni salaire alors que le grand projet d'une base de données informatisée bat son plein et que mes responsabilités augmentent. Autant dire que j'ai maintenant toutes les cartes en main pour exiger du Ministre qu'il légalise ma (notre) situation TRÈS vite!

Il existe une petite carotte appelée "incentivo" (Litt. motiveur) de 50.000xof qui est censé couvrir les frais de transport des fonctionnaires. Par manque d'opportunités d'emploi à l'extérieur, la plupart de ces fonctionnaires non titulaires sont contraint à venir (ou préfèrent?) pointer tous les jours pour justifier leur présence entre 8h et 15h30, s'assoir et... ne rien faire, juste pour pouvoir récupérer ces 50.000xof.

Mon coté rebelle (et grosse dormeuse) m'interdit de suivre ses règles absurdes pour un montant que je dépense en moins d'une semaine. Sans vouloir offenser ceux qui arrivent à vivre avec ce montant, tant que le ministère ne me titularisera pas, je ne m'obligerai à aucune contrainte horaire ou de présence, quitte à perdre tout ou partie de cette "carotte".

Cette situation n'est malheureusement pas l'apanage du seul Ministère du Tourisme, Des centaines de "stagiaires à vie" dans différents ministères pointent tous les jours à se tourner les pouces toutes la journée dans l'espoir de récupérer les fameuses poussières car il n'y a pas de boulot ailleurs.

Et si vous, venus de l'étranger, vous souhaitez "donner votre contribution" moyennant salaire, la réponse que vous obtiendrez est que vous devrez patienter car "vous venez d'arriver".

Si vous avez la patience, rendez-vous indispensable gratuitement dans votre service pendant quelques mois et je suis certaine qu'ils vous récompenserons.

Sinon, je vous conseille fortement de vous faire embaucher dans des entreprises privées et/ou de vous lancer dans l'entreprenariat. C'est certes risqué, mais si vous trouvez le moyen de solutionner un problème de la population, du plus futile au plus nécessaire, vous vous ferez pas mal d'argent.

• Créer sa boite (commencer riche pour finir [peut-être] encore plus riche)

La Guinée-Bissau est une terre d'opportunités. Malheureusement l'état n'a pas encore compris l'utilité de faire tomber les barrières à l'entrée des entrepreneurs. Comme à l'époque de la révolution industrielle en Europe, les entrepreneurs en Guinée-Bissau prennent en charge tous les risques et se doivent donc de commencer leurs activités avec un certain pécule: Les banques n'octroient que très peu de prêts et à des taux honteusement haut, l'absentéisme des salariés, qu'il soit dû à la maladie ou aux nombreuses cérémonies traditionnelles doivent êtres compensées, sans parler des accidents du travail. Rajoutez à cela les taxes douanières élevées pour importer la moindre machine et les différents impôts à la légalisation de l'entreprise et vous saurez que vous êtes trèèèèès loin de la SARL à 1€ ici. J'espère trouver un livre relatant les difficultés d'entreprenariat à l'époque de Ford et Cie, afin de vous mettre en condition psychologique pour entreprendre en GB.

• J'ai oublié la SANTE!

Mon fils et moi sommes tombés très souvent malade au cours de ce semestre. Vivant et dormant ensemble, cela parait inévitable. Rhume par-ci, fièvre par là, chaque mois avait son lot de surprise. Lorsque les collègue ou la famille nous sait malade, il y a 2 types de réponses:

- La faute à la poussière (saison sèche) ou la pluie (saison humide), c'est normal!

- Vous êtes de "là-bas" votre corps n'a pas les mêmes défenses que nous.

Même si je n'aime pas me sentir différente et différenciée, les 2 arguments se tiennent objectivement.

Pour mon fils, j'ai consulté à la toute neuve Clinique pédiatrique "Renato Grande" sur la route "de volta". l'endroit à eu 1an et joui d'une très bonne réputation. L'équipe médicale ainsi que l'équipement sont bien sauf que l'endroit est victime de son succès. Passés 9h du matin il n'y a plus de place pour la matinée et il faut revenir à 16h pour voir s'il n'y a pas de désertions. Lorsque je me trouvais dans ce cas de figure (1 fois sur 2), j'allais à la Clinique de Bôr. Malgré des temps d'attente très long, ces deux établissements sont digne de confiance et bien équipés. Le tarif de la consultation est de 1000xof à Renato Grande et gratuit pour les enfants à Bor. Evidemment, tout n'était pas parfait mais je les recommandent vivement.

Je suis allée pour moi-même 2 fois à l'hôpital Simão Mendes, la "référence" à Bissau. La première à cause de la fièvre typhoïde, la seconde pour le Covid. Je n'ai rien à redire en ce qui concerne ma prise en charge médicale, mais les locaux et le matériel sont d'un autre âge et le personnel est clairement en sous effectif. Pour mes cas, je n'était pas en danger de mort, mais je plaint ceux qui le sont dans cet hôpital...

• A cœur vaillant, rien d'impossible

Je sens d'ici votre inquiétude: "mais pourquoi reste-t-elle si tout est aussi dur pour elle?"

Je le dit à chaque article, venir en Guinée-Bissau vous fait sortir de votre zone de confort. Les opportunités dont je parle dans les autres articles n'en sont que pour des âmes de pionniers. Il faut tout reconstruire ici, cela veut donc dire que vous prendrez part à la génération qui essuiera les plâtres et connaitra les galères pour ériger les bases d'un pays nouveau pour vos enfants et vos petits-enfants. D'autres communautés l'ont compris et ont construit des empires, pourquoi pas nous?

C'est seulement si vous ressentez cette force de supporter les nombreux aléas que je vous conseille de faire le grand saut. Si c'est une vie "tranquille et pas trop compliquée" je vous conseille de rester en Europe. Il vous faudra donc un objectif fort, de la détermination, du courage, le soutien de votre famille, un self control à toute épreuve ET un punching-ball ou tout autre loisir qui vous permette de décompresser. Je pense avoir réuni une bonne partie de ces critères.

Je ne suis pas entrain de dire que je réussirait forcement et que je ne reviendrait jamais vivre en France. Je dis simplement que j'ai mis toutes les chances de mon coté pour y arriver.

Tous les coach/motivateurs vous racontent que le succès ne vient qu'après une phase de difficultés. Je suis donc confiante.

• Mes projets

Pour finir, je vous adresse ici le bilan de mon avancement professionnel.

Je suis venue en GB avec le projet d'escape game Afro-Inspiré, Ici le site officiel.

Malgré l'échec de la campagne de crowdfunding, dès mon arrivé à Bissau je me suis mise à la recherche d'un local où installer ma salle. Et le centre-ville historique de Bissau compte une multitude de locaux commerciaux abandonnés, d'où ma confiance des débuts.

Cependant, je n'avais pas anticipée que la majorité d'entre eux sont la propriété de gens qui ont quitté le pays il y a plusieurs dizaines d'années et sont injoignables ou personnalités hautes placées qui gardent volontairement les locaux vides dans l'attente de... Je ne sais quoi! Les prix de la location des locaux restants sont dignes d'une place sur les Champs-Elysées pour des locaux en piteux état que mon budget de 30.000€ ne saurait absorber.

Nous travaillons, mon associée et moi, à transformer le concept d'escape game classique en mélangeant la chasse au trésor aux nouvelles technologies. Affaire à suivre!

Le hasard de ma rencontre avec Siphiwe Baleka pourrait bien me permettre de vivre décemment en me remettant sur le chemin de mon premier amour, le tourisme. Siphiwe Baleka est un athlète de natation professionnel Américain, défenseur des droits des Afro-Americains qui a découvert par test ADN ses origines de l'ethnie Balanta. Ses Aïeux ont vraisemblablement été soutirés pendant l'esclavage des côtes de l'actuelle

Guinée-Bissau. Ayant organisé ses propres voyages de "retour", il souhaite développer le concept d'une "décennie du retour" sur le modèle de l'année 2019 du retour organisée par le Ghana. Ce programme a pour but de faciliter le retour et la contribution de la diaspora esclavagée en organisant des séjours touristiques groupés d'afro-descendants découvrant leur lien avec la Guinée-Bissau. Collant très bien avec le concept du blog "RepatBissau", j'ai acceptée de l'accompagner dans cette initiative en créant mon agence de voyage réceptive.

Après un premier groupe de "revenants" en mai puis un autre en juin, nous sommes presque prêts à accueillir le prochain groupe en novembre de cette année.

Et les opportunités sont nombreuses car il est important que la diaspora d'origine "économique" et leurs enfants puissent également se reconnecter avec la patrie d'origine. Au moment où le réveil des consciences noires sur la nécessité de participer à l'élévation du Continent est plus forte que jamais, cette opportunité peut vraiment porter ses fruits.

Dans le cadre du développement de ce projet ainsi que du blog, je réfléchi à lancer une chaine Youtube "RepatBissau", montrant en vidéo tout ce que j'écris et qui aidera les futurs repats à découvrir leur cultures notamment au travers de la langue. J'espère avoir un plan cohérent et commencer avant la fin de l'année!

Je vais arrêter ici mon rapport, j'espère avoir fait resonner chez vous l'envie de venir connaitre ou redécouvrir la Guinée-Bissau.

A bientôt!